Comment en savoir plus sur les dangers de l’ingérence russe en France
La vilaine fouine n’a aucune prétention en géopolitique mais elle sait que Biarritz compte parmi les siens une sommité galonnée intarissable sur la question de la Russie en la personne du général retraité Jean-Bernard Pinatel. Aussi s’est-elle ruée sur son compte « X » en espérant en savoir plus sur les dangers de l’ingérence russe en France. On est tombé de 38.000 pieds. Quelle déception !
Deusik ez. Que dalle. Pas une ligne. Et pourtant rares sont les jours où l’ancien para, patron des relations presse de l’armée amené à prendre sa retraite pour un mauvais saut en parachute (rapporté par Le Monde) ne nous bombarde pas d’un « tweet » pour attaquer tel ou tel candidat déclaré à la mairie de Biarritz, baiser la chevalière du vicomte Philippe de Villiers, dézinguer les fellagas islamistes de LFI, fustiger la propagande ukrainienne (si, si !) ou léguer à la postérité son « testament géopolitique » (rien que ça !) que Txotxolo se permet de résumer ainsi : « La menace n’est pas la Russie mais l’immigration sans limite et l’islamisme ! »
Politiquement, Jean-Bernard Pinatel se situe, on l’aura compris, bien à droite. Il a d’ailleurs fait profiter de son immense savoir, avec le succès que l’on sait, deux cadors aspirants à l’Elysée : le bien costumé François Fillon en 2017 et le multirécidiviste de la condamnation à l’incitation à la haine raciale Eric Zemmour en 2022. Que des winners !
A défaut d’être consacré par la politique, la politique s’est occupée de son matricule. Si l’on en croit ses conclusions rendues en 2023, la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères dans la vie politique française ne dit pas que Biarritz est un nid d’espions russes, non, mais elle distingue notre ville pour accueillir dans ses rangs un de ces petits télégraphistes du Kremlin, un de ces « idiots utiles » de Moscou, une de ces « personnalités agissant par adhésion idéologique, allégeance rémunérée ou complaisance naïve ». Txotxolo vous le donne en mille : le général retraité Jean-Bernard Pinatel !
Dieu merci, ce dernier n’a aucune responsabilité municipale. Il le claironne à qui veut l’entendre. Encore que l’ombre de son uniforme plane sur le conseil municipal en la personne de son épouse, Anne, qui siège en mairie aux côtés de Maider-Eugénie Arosteguy en tant que discrète (transparente, médisent certains) ajointe à la Culture et aux (« J’aime les militaires, j’aime… ») anciens combattants.
Discrète sauf quand il s’agit de s’assoir, au premier rang, halle d’Iraty, pour y applaudir Eric Zemmour en octobre 2021. « Je ne suis pas une femme de gauche, a-t-elle indiqué à Sud-Ouest en septembre 2004, mais je suis une gaulliste de gauche.» Alors là, Txotxolo n’y comprend plus rien. Il lui semblait qu’entre gaullistes et « pétainistes zemmouriens », il existait quelques contentieux. Mais l’heure n’est plus à ergoter sur les détails de l’histoire quand, insiste madame la générale, « la seule menace est celle de l’Islam radical. Et aussi la liberté d’expression qui est battue en brèche partout dans le monde ».
Partout mais, pour les Pinatel, pas en Russie où l’avocat Alexeï Navalny est sans doute mort d’une indigestion de caviar dans les prisons de Poutine. Et pas à Biarritz non plus où l’opposant à Poutine, Vladimir Ossetchkine et sa famille doivent pourtant vivre sous protection policière…
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